Revue de presse

Rédigé le 12/07/2024

Sommaire

  Espace  

Martin Sion, PDG d'ArianeGroup : « L'Europe a à nouveau un accès indépendant à l'espace »

Ariane 6 va entamer sa carrière commerciale après son 1er vol réussi

La filière spatiale européenne s’interroge sur le choix de SpaceX par Eumetsat

2 vols gratuits sur le micro-lanceur Miura 5 de PLD Space

Airbus remporte un contrat de 2,1 Md€ pour la construction de satellites militaires allemands

6 mois après leur lancement, 2 satellites allemands de type SARah ne sont toujours pas opérationnels

Le satellite Sentinel-2C d’Airbus en partance vers Kourou

Interview d’Eva Berneke, directrice générale d’Eutelsat : « L’Europe est en retard, il faut revenir dans la course »

Après la crise des lanceurs, l’Europe est confrontée à la crise des satellites

Simera Sense s'installe à Toulouse pour développer ses caméras optiques haute résolution

Thales Alenia Space signe un contrat avec l'ESA pour éliminer des débris spatiaux

Aux Assises du NewSpace, l’association YEESS dresse son bilan

Enjeu critique autour de la future loi spatiale de l’Union européenne

Les Assises du New Space 2024 se sont tenues les 23 et 24 juin.

  Défense  

L’EURODRONE a terminé sa phase de conception préliminaire

L'Arabie saoudite commande 4 A330 MRTT supplémentaires à Airbus

L’armée de l’Air et de l’Espace réceptionne son 24ème A400M Atlas

 


Espace

 

Martin Sion, PDG d'ArianeGroup : « L'Europe a à nouveau un accès indépendant à l'espace »

Martin Sion, PDG d'ArianeGroup, état l’invité de la matinale de France Inter ce vendredi 12 juillet, après le succès du vol inaugural d’Ariane 6. La fusée européenne a mis en orbite mardi 9 juillet au soir une dizaine microsatellites, marquant le retour d'un accès autonome à l'espace pour l'Europe, malgré l'échec de la rentrée atmosphérique de l'étage supérieur en fin de mission. « Ce que l'on a vécu mardi était vraiment un moment historique », assure-t-il. « Notre objectif, c'est que les États membres de l'Agence spatiale européenne, lorsqu'ils ont une charge utile à lancer, puissent le faire en toute indépendance », explique Martin Sion. L’objectif est d'avoir environ 4 lancements pour les États par an, et 5 pour des clients commerciaux sur le marché international. 28 lancements sont déjà en carnet de commandes, soit plus de 3 ans de lancements. Martin Sion relate également le développement de Maya Space, filiale d’ArianeGroup. La startup travaille sur « un petit lanceur qui s'appelle Maya et qui sera le 1er lanceur réutilisable européen pour que cette technologie soit disponible en Europe » annonce également le PDG d’ArianeGroup. Le 1er vol commercial de ce lanceur est prévu en 2026.

France Inter du 12 juillet

 

Ariane 6 va entamer sa carrière commerciale après son 1er vol réussi

La fusée Ariane 6 va pouvoir démarrer sa carrière commerciale après son vol inaugural réussi. Stéphane Israël, PDG d'Arianespace, a ainsi confirmé le lancement en décembre 2024 du satellite d'observation CSO3 pour le compte de l'Armée française. Pour la suite, ArianeGroup a confirmé une montée en cadence rapide, avec la production de 6 lanceurs en 2025, puis de 8 en 2026, pour aller vers un rythme de croisière compris entre 9 et 12 fusées par an, selon l'évolution des commandes. Au-delà de 12, l'entreprise devrait investir dans de nouvelles unités de fabrication. Ariane 6 a déjà 29 commandes à honorer, dont une douzaine de missions commerciales. Le lanceur en avait 30 avant la défection de l'organisation de météorologie européenne Eumetsat pour le lancement de son satellite MTG-S1. « Ce vol inaugural réussi doit relancer l'Europe spatiale », a aussi souligné Josef Aschbacher, directeur de l’ESA. En priorité pour la construction de la prochaine grande infrastructure spatiale de l'Union, la constellation de connectivité sécurisée Iris2. A Kourou, 3 lancements restent à faire après l’été, avec le dernier Vega en septembre, le retour du petit lanceur italien Vega C en novembre et le tir d'Ariane 6 en décembre. Si Vega réussit aussi son retour, la base devrait retrouver dès l'an prochain un rythme de lancements d'avant-crise avec une dizaine de tirs, 6 pour Ariane et 4 pour Vega. Le Centre spatial guyanais (CSG) vise au moins 30 lancements par an à l'horizon 2030, avec une quinzaine de tirs pour les lanceurs européens Ariane et Vega et le reste pour les micro, mini ou moyens lanceurs actuellement en cours de développement. 70 M€ ont ainsi été engagés pour remettre en état le pas de tir Diamant, le plus ancien du site. Les startups Latitude, MaiaSpace, HyImpulse Technologies, Isar Aerospace, PLD Space, Rocket Factory Augsburg, ont candidaté. Un appel d'offres a également été lancé pour réattribuer le pas de tir qu'utilisait la fusée Soyuz : MaiaSpace, Isar Aerospace et le fabricant italien Avio pour Vega E sont sur les rangs. Enfin, le CNES a engagé un plan d'investissement de 250 M€ dans la modernisation et le verdissement de la base spatiale, avec un objectif de réduction d'émissions de CO2 de 90%. Un projet est en développement avec Air Liquide pour la production d'hydrogène liquide sur place.

Les Echos et Le Figaro du 11 juillet

 

La filière spatiale européenne s’interroge sur le choix de SpaceX par Eumetsat

Chacun s’interroge sur les raisons qui ont poussé le conseil d'Eumetsat à choisir la fusée Falcon 9 de SpaceX pour lancer son nouveau satellite météo de 3ème génération, le satellite MTG-S1, alors que ce satellite devait partir avec Ariane 6. Phil Evans, directeur général d'Eumetsat, l'agence européenne de météorologie par satellite, invoque des « raisons purement techniques » et sans arrière-pensées politiques. SpaceX aurait mis sous pression l'agence, garantissant un vol bon marché pour juin 2025, à condition de signer avant le 30 juin 2024. Sinon, l'opérateur américain annonçait un surcoût de 300 M€. A l'origine, en vertu d'un contrat noué avec Arianespace pour lancer 4 satellites météo MTG, Ariane 6 aurait dû lancer ce satellite sonde au 1er semestre 2025. La société aurait d'ailleurs déjà engagé des travaux pour aménager la coiffe du lanceur en vue de ce lancement. Le satellite MTG-1S, en construction chez Thales Alenia Space et OHB, est un modèle unique par souci d'économie, dont la perte ne peut être envisagée. Christophe Grudler, député européen spécialiste des questions spatiales, estime n'avoir toujours pas obtenu d'explication claire et appelle Eumetsat à revenir sur sa décision : « Un satellite européen doit être lancé par une fusée européenne », s'indigne-t-il. « C'est difficile à comprendre », renchérit Josef Aschbacher, directeur général de l'ESA. « La fin de la crise des lanceurs est à notre portée. Il est désormais temps pour l'Europe de soutenir l'accès autonome à l'espace, qui se profile à l'horizon ».

Les Echos du 8 juillet

 

2 vols gratuits sur le micro-lanceur Miura 5 de PLD Space

PLD Space va démarrer en septembre 2024 l’aménagement de sa plateforme de lancement, de la zone de préparation de ses lanceurs et du centre de contrôle de mission, pour un investissement de 10 M€. La startup espagnole, retenue en 2022 par le CNES pour mettre en œuvre son micro-lanceur Miura 5 à partir du Centre spatial guyanais, entend promouvoir l'innovation spatiale en offrant les services de lancement sur ses 2 premiers vols de démonstration fin 2025 et début 2026. Baptisé « Miura 5 Spark », le programme s’adresse aux centres éducatifs, aux universités, aux institutions et aux entreprises du monde entier. La startup s’engage à couvrir les coûts des services de lancement standard. Fondée en 2011 à Elche, PLD Space deviendra alors le 1er opérateur privé à effectuer des lancements orbitaux depuis la Guyane.

Air & Cosmos du 11 juillet

 

Airbus remporte un contrat de 2,1 Md€ pour la construction de satellites militaires allemands

En pleine réflexion sur la future réorganisation de sa branche spatiale, après l'adoption d'une nouvelle provision de 900 M€, Airbus a annoncé jeudi 4 juillet une commande de l’armée allemande (Bundeswehr) pour la construction et l'exploitation de satellites de télécommunications. Ce contrat représente un montant global de 2,1 Md€ en vue de la maîtrise d'œuvre de 2 satellites SatcomBw 3, à déployer avant la fin de la décennie en orbite géostationnaire. Pendants allemands des satellites français Syracuse, britannique Skynet ou italien Sicral, les satellites SatcomBw 3 seront construits à partir de la plateforme Eurostar Neo d'Airbus et « disposeront de capacités étendues pour suivre l'évolution rapide de la numérisation et l'augmentation constante du volume de transfert de données requis », détaille Airbus. Le contrat délègue à Airbus la maîtrise d'œuvre de 2 satellites, mais aussi du segment sol, soit les stations de réception et de suivi, ainsi que les essais, le lancement et l'exploitation pendant 15 ans. L'Allemagne a émis certaines conditions afin de faire travailler son industrie spatiale nationale. La Bundeswehr exige ainsi que le cœur du système, notamment le guidage et l'intégration des charges utiles très avancées, les panneaux solaires et l'opération générale du satellite, soient réalisés en Allemagne. L'un des satellites pourrait également être sous-traité à OHB.

Ensemble de la presse du 5 juillet

 

6 mois après leur lancement, 2 satellites allemands de type SARah ne sont toujours pas opérationnels

Les capacités allemandes en matière d’imagerie radar sont actuellement en mauvaise posture. Lancés le 24 décembre par SpaceX, 2 satellites de type SARah, confiés au constructeur allemand OHB n'ont toujours pas été mis en service. Ces satellites sont censés observer la Terre non seulement avec une caméra, mais aussi avec un radar, ce qui permet de prendre des photos, même la nuit ou par temps nuageux. Le 1er satellite du programme, SARah 1, construit par Airbus et lancé en juin 2022, est actuellement en service. Les 2 autres, SARah 2 et SARah 3 sont équipés de réflecteurs radar à synthèse d’ouverture passifs. Le programme avait été lancé en 2013 par la Bundeswehr afin de remplacer la constellation SAR-Lupe. Le programme SARah, dont le coût avait été estimé à environ 800 M€, était considéré comme la pièce maîtresse de la modernisation du renseignement stratégique de l'armée allemande. Or, plus de 6 mois après leur lancement, ces satellites, supposés avoir une durée de vie de 10 ans, ne parviennent pas à déployer leurs antennes. Les ingénieurs ont imaginé plusieurs solutions pour y remédier, comme la réinitialisation du logiciel de vol et plusieurs manœuvres pour déplier les antennes récalcitrantes, mais aucune n’a fonctionné. De plus, selon l’hebdomadaire Der Spiegel, le déploiement des antennes de ces 2 satellites, construits par OHB-System, n’aurait pas été testé au sol. Tant qu’ils ne seront pas opérationnels, l’industriel en gardera la propriété et l'armée allemande n'aura pas à les payer. Les anciens satellites SAR-Lupe, lancés en 2007, continuent de fournir des images, mais arriveront bientôt au bout de leur durée de vie.

Les Echos du 5 juillet

 

Le satellite Sentinel-2C d’Airbus en partance vers Kourou

Airbus a annoncé que son satellite Sentinel-2C, le 3ème du programme Copernicus, est sur le point d'être expédié vers le centre spatial européen en Guyane. Il a auparavant été transporté de son site de Friedrichshafen jusqu'à Brême le 2 juillet. Le conteneur a été chargé sur Canopée, le cargo à voile spécialement conçu pour transporter les éléments de la fusée Ariane 6 depuis les ports européens jusqu'au Centre Spatial Guyanais, où il arrivera dans environ 2 semaines. Des activités seront menées à Kourou afin de préparer Sentinel-2C au lancement sur la dernière fusée Vega opérée par Arianespace en septembre. La mission Sentinel-2 contribue à gérer la sécurité alimentaire en fournissant des informations au secteur agricole.

Ensemble de la presse du 4 juillet

 

Interview d’Eva Berneke, directrice générale d’Eutelsat : « L’Europe est en retard, il faut revenir dans la course »

Le journal Le Monde publie une interview d’Eva Berneke, directrice générale d’Eutelsat, l’opérateur français de satellites. La dirigeante du numéro 3 mondial du secteur revient sur l’ascension de SpaceX et Starlink, qui rebattent les cartes de la compétition mondiale et fragilise l’Europe de l’espace. « Elon Musk dispose de subventions considérables et peut réagir très rapidement, car il contrôle toute la chaîne, allant de la fabrication des fusées, des satellites et des terminaux jusqu’à la mise en orbite et le service. C’est une grande différence avec nous, les opérateurs classiques : nous assurons uniquement l’exploitation des satellites que nous achetons, ainsi que les terminaux, et réservons des créneaux de lancement », analyse-t-elle. Pour réagir face à SpaceX, la question est de savoir « si nous serons capables d’industrialiser la chaîne spatiale en Europe pour produire des milliers de satellites, et rester compétitifs », explique Eva Berneke. « C’est ce virage qu’il faut amorcer, sinon nous risquons de courir toujours derrière les courbes de coûts de SpaceX », poursuite elle, avant de prévenir : « Falcon-9 avait déjà réduit les prix de 50%, Starship va les emmener encore plus bas, d’au moins 30% à 40% ». Pour réagir chacun tente de s’adapter, Eutelsat a racheté en 2022 la constellation de satellites OneWeb, qui diffuse l’Internet haut débit. Enfin, l’arrivée d’Ariane 6 est attendue : « Nous avons d’autant plus hâte que nous avons été le 1er opérateur à signer un contrat dès le lancement du projet, en 2014 », rappelle Eva Berneke.

Le Monde du 4 juillet

 

Après la crise des lanceurs, l’Europe est confrontée à la crise des satellites

Alors qu’Ariane 6 est enfin prête à décoller, mettant fin à la crise des lanceurs, Airbus Space et Thales Alenia Space (TAS), leaders des satellites de télécoms, sont en difficulté. Une recomposition de la filière semble inéluctable, relate le journal Le Figaro. « Nous n’avons pas d’inquiétude particulière même si, pour un 1er vol, une part de risque est là », a expliqué Philippe Baptiste, président du CNES, au sujet du vol inaugural d’Ariane 6 prévu le 9 juillet. Il rappelle tout de même que 47% des vols inauguraux se solderaient par un échec, à l’instar de celui de la fusée japonaise H3, qui a explosé en vol en mars 2023. En plus du récent revirement d’Eumetsat, l’Europe est aussi confrontée à une crise des satellites. Airbus a passé 1,5 Md€ de provisions, dont 900 M€ au titre du 2nd trimestre 2024, pour couvrir les pertes de « certains programmes spatiaux de télécoms, de navigation et d’observation » d’Airbus Space. De son côté, TAS a engagé un plan de 1 300 suppressions de postes, sur 8 800 au total. Airbus Space et TAS, qui dominaient le marché des satellites de télécoms géostationnaires, ont été rattrapés par la chute des prix et de la demande, ainsi que par l’arrivée des constellations d’internet haut débit. Aussi une recomposition de la filière est possible. Guillaume Faury, président exécutif d’Airbus, déclarait fin juin : « Nous évaluons toutes les options stratégiques pour renforcer nos activités spatiales à l’avenir, y compris les restructurations potentielles ». La recomposition d’Airbus Space et de TAS, comme « un copier-coller du modèle SpaceX en Europe ne me paraît pas possible », insiste Stéphane Israël, président d’Arianespace. « Iris 2, la future constellation souveraine européenne, est une forme de réponse à la mode européenne. Iris 2 prévoit de fédérer autour du projet, les opérateurs et les constructeurs de satellites ainsi qu’un lanceur de référence, Ariane 6 », conclut-il.

Le Figaro du 4 juillet

 

Simera Sense s'installe à Toulouse pour développer ses caméras optiques haute résolution

La société sud-africaine Simera Sense s’installe à Toulouse pour développer des caméras optiques haute résolution à destination des petits satellites. Fondée en 2018 à Cape Town où elle emploie une cinquantaine de personnes, l'entreprise a levé 13,5 M€ au printemps. Elle a déjà fabriqué une soixantaine de caméras, dont 19 sont déjà en orbite, et 43 livrées et en attente de lancement pour Loft Orbital, Prométhée Earth Intelligence, AAC Clyde Space, Open Cosmos, OHB Systems AG, etc. Ses clients sont en majorité basés en Europe, à l'image de la startup californienne Loft Orbital qui a dépassé la centaine de collaborateurs à Toulouse ou de l'Aixois Prométhée. Actuellement, le marché de l'imagerie très haute résolution est dominé par Airbus, avec Pléiades Neo, et l'Américain Maxar, qui ont déjà envoyé des satellites d'une résolution de 30 centimètres. Simera Sense s’adresse aux petits satellites, là où les poids-lourds du spatial parient sur des satellites plus imposants (920 kg pour un Pléiades Neo). La société compte recruter 4 à 7 collaborateurs d'ici la fin de l'année et les effectifs devraient ensuite doubler en 2025. Kammy Brun, directrice générale de la filière française, qui a notamment été co-présidente de l'antenne parisienne de l'association Women In Aerospace espère attirer un certain nombre de femmes dans ses effectifs.

La Tribune du 2 juillet

 

Thales Alenia Space signe un contrat avec l'ESA pour éliminer des débris spatiaux

Thales Alenia Space a signé un contrat avec l'Agence spatiale européenne (ESA), s'inscrivant dans le cadre de ses objectifs Zéro Débris à horizon 2030. Le groupe explique que ce contrat consiste à initier l'évolution immédiate des plateformes satellitaires européennes, en commençant par la plateforme multimissions MILA de Thales Alenia Space. « Cette plateforme de nouvelle génération permettra aux satellites en fin de vie de se désintégrer dans l'atmosphère terrestre de manière à réduire significativement la prolifération des débris spatiaux », précise-t-il.

Zone Bourse du 27 juin

 

Aux Assises du NewSpace, l’association YEESS dresse son bilan

En marge des Assises du NewSpace, Nicolas Capet, président d’Anywaves et vice-président de l’association YEESS, a publié dans Air & Cosmos le bilan de 3 années de travail et de collaboration avec la Commission Européenne et l’Agence spatiale européenne (ESA). YEESS est le syndicat des jeunes entreprises du spatial et fédère aujourd’hui des acteurs de toute l’Europe (Satlantis, Anywaves, Exotrail, Pangea Aerospace, ConstellR et Aerospacelab, U-Space, Exolaunch, Unseenlabs, Latitude, Isar Aerospace, Cailabs et ReOrbit). YEESS vise à accélérer la dynamique du NewSpace, en favorisant les échanges institutionnels, aussi bien avec la Commission Européenne qu’avec l’ESA. Son objectif est de construire avec les institutions européennes un spatial compétitif, souverain et durable, incluant les jeunes entreprises auprès des acteurs historiques et favorisant l’innovation. YEESS se félicite donc de plusieurs réussites : loi spatiale européenne, amélioration des programmes Copernicus, Galiléo, Iris², etc. Selon Nicolas Capet, plusieurs enjeux demeurent : l’amélioration des accès aux marchés institutionnels, l’intégration de startups et PME à des cadres programmatiques ambitieux, ou encore l’accès à des fonds privés d’envergure en Europe.

Air & Cosmos du 27 juin

 

Enjeu critique autour de la future loi spatiale de l’Union européenne

Mylène Bosio, vice-présidente des ventes et du marketing d'Aldoria (ex Share My Space) publie une tribune plaidant pour une réglementation spatiale européenne. La menace croissante des débris spatiaux constitue une préoccupation majeure pour la sécurité et le bon fonctionnement des satellites en orbite. Plus de 2 600 lancements spatiaux ont été répertoriés en 2023 ainsi que plus de 36 500 débris d’une taille supérieure à 10 cm en orbite terrestre. Une législation européenne pourrait jouer un rôle majeur dans le domaine spatial à travers l'action de l'Agence Spatiale Européenne (ESA) par exemple. La Commission européenne œuvre actuellement à l'élaboration d'une nouvelle loi spatiale dont le projet devrait paraître fin 2024, début 2025. Son adoption est prévue pour 2027. Elle inclura des règles de gestion du trafic spatial visant à prévenir les collisions et à limiter la création de débris spatiaux. L'expertise française en matière de régulation des opérations spatiales constitue un réel avantage dans la conduite des travaux préparatoires de la loi européenne. Cette loi consoliderait ainsi une approche européenne du Space Traffic Management (STM) dans les débats internationaux. Des solutions se trouvent également dans la recherche et l'innovation pour concevoir des instruments d'atténuation : l'intelligence artificielle pour recommander des manœuvres anticollisions, les technologies lasers, les space vans, etc.

La Tribune du 26 juin

 

Les Assises du New Space 2024 se sont tenues les 23 et 24 juin.

Le contenu des interventions n’est pas encore disponible.

Vous pouvez cependant retrouver le replay des tables rondes de la session 2023 ici : https://lesassisesdunewspace.org/replay/

 

 

 

Défense

 

L’EURODRONE a terminé sa phase de conception préliminaire

Lancé par Airbus Defence & Space, Dassault Aviation et Leonardo, le projet de drone MALE (Moyenne Altitude Longue Endurance), appelé EuroDrone, en a terminé avec la revue de conception préliminaire ont annoncé Airbus d’un côté et l’OCCAr (Organisation Conjointe de Coopération en Matière d’Armement) de l’autre. Les partenaires vont maintenant pouvoir s’attaquer à la conception détaillée de l’appareil. L’EuroDrone aura une masse d’environ 10 tonnes pour une envergure de 26 m, une longueur de 16 m et une hauteur de 6 m. Il sera équipé de 2 turbopropulseurs « Catalyst », fournis par Avio Aero, la filiale italienne de General Electric. Le projet pourrait bénéficier d’une seconde subvention de 100 M€ du Fonds européen de Défense (FED). La France, l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne se sont pour l’instant engagées pour un total d’une soixantaine d’appareil. Selon la Loi de programmation militaire 2024-30, l’armée de l’Air et de l’Espace pourrait être dotée d’au moins 6 systèmes d’EuroDrone, chacun d’entre eux étant composé de 3 vecteurs aériens et de 2 stations au sol. Le 1er vol de l’appareil est prévu pour 2027.

Ensemble de la presse du 17 mai

 

L'Arabie saoudite commande 4 A330 MRTT supplémentaires à Airbus

L'Arabie saoudite a signé un contrat pour l'achat de 4 Airbus A330 MRTT (Multi Role Tanker Transport) supplémentaires. L'armée de l'Air royale saoudienne (RSAF) utilise déjà l'A330 MRTT pour le ravitaillement en vol et le transport. Ce 3ème contrat au total comprend un transfert de technologie à des entreprises locales, un soutien logistique avec des pièces détachées, une formation et un service d'assistance, explique Airbus dans un communiqué. Le 1er des nouveaux appareils commandés devrait entrer en service auprès de la RSAF en 2027, ajoute le constructeur. Cette dernière commande « fait de la RSAF l'un des plus grands opérateurs de MRTT », détaille Jean-Brice Dumont, head of Air Power chez Airbus Defence and Space. Airbus et l'Autorité générale des industries militaires d'Arabie saoudite (GAMI) ont par ailleurs signé en début d'année un accord visant à localiser la fabrication d'avions de ravitaillement multi-missions et de leurs composants. L'Arabie saoudite a pour objectif d'allouer plus de 50% de ses dépenses militaires en équipements et services au niveau national d'ici à 2030.

Ensemble de la presse du 11 juillet

 

L’armée de l’Air et de l’Espace réceptionne son 24ème A400M Atlas

La DGA a annoncé la livraison à l’armée de l’Air et de l’Espace du 24ème A400M Atlas. L'appareil produit par Airbus Defence & Space a rejoint la base aérienne 123 d’Orléans. La loi de programmation militaire 2024-2030 qui prévoit la livraison d’au moins 35 de ces aéronefs à l’horizon 2030.

BFMTV du 11 juillet