Dans notre précédente communication, nous affirmions que la négociation salariale ne pouvait pas exclusivement reposer sur les résultats financiers conjoncturels d’ADS.
A FO nous n’avons jamais accepté que la négociation des salaires soit autant influencé par le court terme.
La présentation des résultats et des perspectives concernant la branche Satellites d’ADS ne doit pas faire oublier que la force d’ADS se trouve aussi dans la diversité de ses sources de revenus. C’est d’ailleurs ce qui a rendu possible un résultat positif en 2023, avec un EBIT ajusté à 229 Millions d’euros.
Si l’on se positionne au niveau d’Airbus group, on observe que l’action Airbus a progressé de plus de 30% sur un an. Cela démontre la confiance du marché dans la capacité de notre groupe à produire de la richesse. Le trou d’air dans le domaine spatial est en partie compensé par nos autres activités.
Airbus est robuste.
A FO quand nous considérons l’entreprise, ses résultats, son modèle social, nous le faisons avec le postulat d’un seul AIRBUS. “We are one”, pour nous, n’est pas qu’un slogan, c’est un projet. Nous l’avons prouvé avec la politique salariale des années passées, ou encore dans le nouvel accord société.
Pourtant chez les salariés d’ADS nous entendons déjà poindre l’argument que “c’est quand même un bon accord de politique salariale car notre entreprise ne va pas si bien que ça”.
Non ! C’est oublier qu’AIRBUS Defence and Space c’est aussi des secteurs d’activité profitables, comme GEO, CyberSec, SLC, Air power … Et la diversité de notre portefeuille d’activités n’autorise pas la comparaison des situations d’ADS et de TAS.
C’est également faire oublier que la santé d’une entreprise se définit aussi par ses ambitions, sa vision, son innovation, sa capacité à industrialiser à l’instar de SpaceX, souvent cité comme le risque qui pèse sur ADS.
Mais il ne faut pas s’y tromper, le succès de SpaceX ne saurait cacher sa dépendance aux aides d’états. Pour FO préparer le futur d’ADS ne se situe pas au niveau d’un accord de politique salariale. Sans ambitions européennes et nationales, ADS ne pourra pas jouer à armes égales avec la concurrence. Il serait naïf de penser que la souveraineté dans l’industrie du spatial se construit par les seules lois du marché.
A FO, et comme nous l’avons toujours fait, nous userons de notre influence pour soutenir l’entreprise dans sa démarche de sensibilisation auprès des responsables politiques.
Il ne faut donc pas se tromper dans l’analyse du résultat de la politique salariale.
Dans des situations financières similaires de l’entreprise, FO ADS avait revendiqué et obtenu un niveau de politique salariale identique à celui des autres entités.
Rappelons-nous que ceux qui ne signaient pas les accords de 2022 (à 3.9%) et de 2023 (à 5.5%), arguant qu’un accord se signe à 2% au dessus de l’inflation constatée, aujourd’hui vont à la signature à 3.8%.
Les loups seraient-ils devenus des agneaux ?
Les mensonges et la démagogie d’une campagne ne résistent pas longtemps aux effets du temps. La réalité est là, les forces de négociation chez ADS se sont affaiblies avec l’absence de FO à la table des négociations, rappelant ainsi le proverbe : On sait ce que l’on quitte, et non pas ce qu’on prend.
A présent, chacun peut se faire sa propre opinion.
